Européennes: Raphaël Glucksmann propose « une révolution écologique européenne »

La tête de liste du Parti socialiste et de Place publique pour les européennes, Raphaël Glucksmann, a présenté samedi à Nantes ses propositions pour une « révolution écologique européenne » dont il entend être « le fer de lance ».

Promettant de défendre le Pacte vert européen, que la droite européenne veut selon lui « détricoter », il a proposé de construire « une puissance écologique européenne, clé de voute » de son programme, avec « une offre politique radicale et réaliste » pour « marier puissance et écologie ».

« Nous serons les fers de lance de la révolution écologique européenne. Elle modifiera tout, nos modes d’échange, de production, de consommation », a-t-il énuméré.

Prônant la sobriété, « instrument de souveraineté et de liberté », il a appelé à un grand plan européen de rénovation énergétique des logements et des bâtiments, en commençant par les écoles.

Celui que les intentions de vote placent sur la troisième marche du podium a également réclamé la mise en place d’un « droit à la réparabilité » pour combattre « l’obsolescence programmée », et l’installation d' »une filière européenne de recyclage et de production de pièces détachées ». 

L’eurodéputé sortant s’est en outre prononcé pour le « développement massif des énergies renouvelables ». 

« Les puissances du Golfe peuvent nous faire du chantage en nous menaçant de diminuer leur production de pétrole, mais elles ne peuvent pas arrêter le vent de souffler à Saint-Nazaire. Vladimir Poutine peut bien couper l’arrivée du gaz en Europe, mais il ne peut pas empêcher le soleil de briller à Marseille ou même parfois à Bruxelles », a-t-il martelé, reprenant quelques formules déjà employées par l’écologiste Yannick Jadot.

L’essayiste de 44 ans a également défendu un « protectionnisme écologique européen », avec des mesures miroirs, alors qu’il était allé visiter dans la matinée, à Carquefou (Loire-Atlantique), l’entreprise Systovi, un fabricant de panneaux photovoltaïque en grande difficulté face à la concurrence chinoise accusée de dumping social.

Raphaël Glucksmann a proposé « un +Buy European Act+ qui réserve en priorité les commandes publiques européennes aux productions européennes dans tous les secteurs de la transition ».

Condition, pour le candidat investi par le PS: un « budget fort », basé sur la taxation des super-riches, des superprofits, des dividendes, des rachats d’actions mais aussi de la spéculation financière, du carbone, du kérosène…

Il prévoit également une refonte de la PAC qui deviendrait la « Politique agricole et alimentaire commune ». Selon son programme, il préconise encore que la biodiversité devienne un critère essentiel de validation des politiques publiques et veut lancer un « pacte bleu » européen pour protéger les mers et océans. 

Défendant « l’Europe du train », le leader de Place publique veut aussi renforcer le fret, relancer les petites lignes et les trains de nuit.

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