GAZA : Un « Génocide » à ciel ouvert

Plus de 550 civils en majorité des femmes et des enfants ont été tués en deux mois par la volonté d’un seul homme : Netanyahu dont l’objectif principal est sa survie politique pour son confort personnel. Des victimes dont le seul tort, ironie du sort, était de se rendre à des centres de distribution de nourritures pour ne pas mourir de faim et finalement mourir sous les balles de l’armée israéliennes. Rien que pour la journée de jeudi 65 personnes ont été tuées selon les secours. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, dénonce sans ambage un « génocide ».

Après plus de 20 mois d’un conflit dévastateur, la population de Gaza est au bord de la famine, alerte l’ONU.

La Défense civile de Gaza a révisé à la hausse au fil de la journée le bilan des personnes tuées par des tirs israéliens dans différents secteurs du territoire palestinien, l’établissant en soirée à 65 morts.

Sept d’entre eux ont notamment été tués alors qu’ils attendaient de recevoir de l’aide, a précisé la porte parole de cette organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal.

Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit « examiner » des informations faisant état de blessés près du carrefour de Netzarim (centre), où des gens s’étaient rassemblés. Des soldats « ont tenté d’empêcher les suspects de s’approcher et tiré des coups de semonce », a-t-elle indiqué.

– « Génocide » –

Israël avait mis un blocus total au territoire palestinien début mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

Les autorités israéliennes ont mis en place depuis fin mai un mécanisme de distribution d’aide piloté par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une fondation opaque dont opérations donnent lieu régulièrement à des scènes chaotiques et meurtrières où l’armée israélienne est accusée de tirer volontairement sur des civils faisant plusieurs centaine de morts en deux mois.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, l’une des voix les plus critiques au sein de l’UE contre le gouvernement israélien,  a qualifié jeudi sans détour de « Génocide » la guerre dans la bande de Gaza. 

Il a réclamé « un accès immédiat et urgent à l’aide humanitaire » dans le territoire palestinien, piloté par « les Nations unies ».

Jeudi, des Palestiniens se sont réunis dans la cour d’un hôpital de Deir al-Balah (centre) devant des sacs mortuaires tâchés de sang contenant les corps de leurs proches tués dans une frappe israélienne.

« Ils ont tué le père, la mère et les frères, seulement deux filles ont survécu. L’une est un bébé âgé de 14 mois, l’autre a cinq ans », a déclaré une femme endeuillée.

Depuis fin mai, près de 550 Gazaouis ont été tués à proximité des sites d’aide humanitaire, selon le ministère de la Santé du Hamas.

– Pression croissante – 

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a qualifié mardi de « crime de guerre » l’utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l’armée israélienne à « cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s’en procurer ».

« Le soi-disant mécanisme d’aide récemment créé est une abomination (…) C’est un piège mortel », a fustigé Philippe Lazzarini, responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir débloqué 30 millions de dollars pour financer la GHF, une opaque organisation qui a recours à des contractuels armés pour assurer la sécurité de distribution. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté annoncé avoir effectué mercredi sa première livraison de fournitures médicales à Gaza depuis le 2 mars, mais déploré qu’il ne s’agisse que d’une « goutte d’eau dans l’océan ». 

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain de guerre, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans fournis par les organisations opérant sur place.

Mercredi, le président américain Donald Trump a déclaré que de « grands progrès » avaient été réalisés en vue d’un cessez-le feu « proche » à Gaza.

Le Premier ministre israélien ,Benjamin Netanyahu, fait face à une pression croissante de l’opposition, de proches d’otages détenus à Gaza et même au sein de sa coalition, pour mettre fin aux combats. 

Le Qatar, principal médiateur, a annoncé mardi le lancement d’une nouvelle initiative en faveur d’un cessez-le-feu. 

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