FRANCE / ANTISÉMITISME : LFI se dit victime d’une campagne de presse pour les « salir »

Les dirigeants de LFI estiment être victimes d’une campagne médiatique destinée à les « salir » sur la question de lutte contre l’antisémitisme.

Pour la cheffe de file des députés insoumis à l’assemblée nationale Mathilde Panot, les accusation d’antisémitisme dont son parti est régulièrement la cible dans les média est « insupportable » pour un parti de gauche dont l’adn est la lutte contre toutes les discriminations quelles soient liées à la religion, la couleur de peau, l’origine ethnique réelle ou supposée ou toute autre discrimination. « Je veux le dire d’autant plus fort que, derrière nous, il y a des millions d’électeurs et d’électrices qui sont eux aussi liés d’affection à des personnes de culture et de confession juive et qui n’en peuvent plus », a-t-elle ajouté.

« Un jour, vous vous regarderez dans la glace d’avoir fait croire que les antiracistes étaient des racistes », avait-elle déjà lancé samedi aux journalistes qui la suivaient dans la manifestation parisienne contre le racisme et l’extrême droite.

Je trouve qu’il y a une forme de deux poids deux mesures qui est tout à fait insupportable », a renchéri le coordinateur LFI Manuel Bompard sur France 2.

« Il y avait une volonté dans ces procès de salir l’image d’une manifestation qui a eu lieu samedi contre tous les racismes et qui a réuni plusieurs centaines de milliers de personnes, qui a été un grand succès populaire », a-t-il ajouté.

Depuis le 12 mars, LFI a été critiqué par le reste de la classe politique à cause d’un visuel présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive. Cette caricature de M. Hanouna, de confession juive, d’origine tunisienne, reprend les codes de certaines affiches antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie.

Cette représentation a valu au parti une condamnation en référé pour « atteinte (au) droit à l’image » de l’animateur. Cette condamnation, dont LFI a fait appel, « était sur le droit à l’image et évidemment pas sur un éventuel caractère antisémite de ce visuel que je réfute complètement et totalement », a affirmé lundi Manuel Bompard.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a refusé tout mea culpa, accablant également les médias. Une « défense aberrante » de l’avis du patron du PS Olivier Faure, « catastrophé » car « personne n’ignore ce qu’est l’antisémitisme », à commencer par M. Mélenchon qui en « connaît parfaitement les codes (et) l’iconographie » 

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